Célébrer l’Epiphanie dans la paroisse Saint Pierre II en Chauvinois.

Communication paroisse Saint Pierre II en Chauvinois.

Dans notre paroisse vous sont proposées trois célébrations de l’Epiphanie:

Samedi 4 janvier  18h Messe anticipée en l’église de Salles en Toulon (Valdivienne)

Dimanche 5 janvier 10h30 Messe en l’église de Saint Julien l’Ars

Dimanche 5 janvier 10h30 Assemblée de prière en l’église Notre Dame de Chauvigny

Si vous voulez en savoir plus sur l’Epiphanie, vous pouvez lire cet article emprunté à Nicolas Senèze, article paru dans le journal La Croix du 6 janvier 2016

1/Quel jour tombe l’Épiphanie ?

Pour l’Église catholique, « l’Épiphanie est célébrée le 6 janvier », ainsi que le soulignent les Normes universelles de l’année liturgique et du calendrier (§37) annexées au Missel romain. Ce principe connaît toutefois des exceptions, en particulier dans les pays où le 6 janvier n’est pas un jour chômé, permettant ainsi aux fidèles de se rendre à la messe. Dans ces pays, l’Épiphanie est alors fixée « au dimanche inclus dans la période du 2 au 8 janvier ».

C’est le cas en France qui connaît d’ailleurs cette exception depuis 1802 : le Concordat n’ayant conservé que quatre fêtes chômées (Noël, Ascension, Assomption, Toussaint), les autres fêtes de précepte avaient été déplacées au « dimanche le plus proche » par un indult du cardinal Caprara, légat du pape Pie VII.

2/ D’où vient l’Épiphanie ?

La fête de l’Épiphanie naît dans l’Orient chrétien où elle se développe parallèlement à celle de Noël en Occident, où elle est rapprochée de la fête païenne de Sol Invictus (du « Soleil invaincu »). La date du 6 janvier correspond d’ailleurs à celle de Sol Invictus en Égypte et en Arabie, où le calendrier lunaire en usage accusait un décalage de 12 jours avec le calendrier solaire des Romains.

En Occident, cette fête est alors christianisée, rassemblant en un même événement les premières manifestations publiques de Jésus (c’est l’étymologie d’Épiphanie, du grec phaïnô, « faire apparaître ») : l’adoration par les mages, le baptême au Jourdain et les Noces de Cana.

L’Épiphanie arrive en Occident vers 350 (elle est déjà fêtée à Lutèce en 361). À Rome, sa célébration insiste déjà plus sur l’adoration des mages, la célébration du baptême étant renvoyée, dès le VIIIe siècle, au dimanche suivant.

La distinction entre l’Épiphanie et le Baptême ne sera toutefois entérinée qu’en 1570 par le Concile de Trente et ce n’est qu’après Vatican II qu’une véritable fête du Baptême sera instituée, en général le dimanche suivant l’Épiphanie. Quant aux Noces de Cana, elles sont marquées dans la liturgie le 7 janvier et le deuxième dimanche de l’année C.

En Orient, l’Épiphanie (ou Théophanie) connaît une évolution inverse avec l’importation, au IVe siècle, de la fête de Noël à laquelle va se rattacher l’adoration des mages : l’Épiphanie se recentre alors davantage sur le baptême. Aujourd’hui encore, c’est d’ailleurs par une bénédiction des eaux que la fête est le plus souvent marquée chez les orthodoxes.

NB CG: cette bénédiction des eaux, eau baptismale, eau bénite, s’étend à celle des lacs, rivières, mer. Le prêtre ou l’évêque, lance une croix dans les eaux et les hommes plongent dans les eaux, parfois glacées, pour rapporter la croix; l’heureux élu acquiert un statut, provisoire mais envié, dans la communauté. Il y a quelques années à Thessalonique, c’est un jeune albanais qui avait rapporté la croix, ce qui fut alors vécu comme un signe de Dieu en direction des cette communauté d’immigrés souvent décriée.

NB de CG: en Espagne, ce sont les rois mages qui apportent les cadeaux aux enfants et les fêtes durent du 5 au 7 janvier.

3/ Pourquoi les rois et la galette ?

C’est Tertullien (vers 200) qui, le premier, a donné le titre de rois aux mages venus visiter Jésus à Bethléem. Leur nombre de trois rappelle les trois continents d’où ils étaient censés provenir, et leurs cadeaux soulignent que le Christ est à la fois roi (or), dieu (encens) et homme mortel (myrrhe), comme le décrira saint Ambroise de Milan au IVe siècle. Quant à leurs noms, Gaspard, Melchior et Balthazar, ils apparaissent pour la première fois dans un manuscrit du VIe siècle.

La galette trouverait son origine dans les Saturnales de la Rome antique, célébrées au moment du solstice d’hiver et qui se terminaient par la fête de Sol Invictus. Lors de ces fêtes païennes, les Romains avaient l’habitude d’inverser les rôles (ainsi entre maîtres et esclaves) et utilisaient la fève d’un gâteau pour désigner le « Prince des Saturnales » qui voyait tous ses désirs exaucés le temps d’une journée. La coutume voulait que le plus jeune de la maisonnée se place sous la table et nomme le bénéficiaire de la part qui était désignée par la personne chargée du service.

En Orient, lors de la fête de saint Basile, le 1er janvier, la tradition est aussi de placer une pièce d’or dans le gâteau de Saint-Basile (Vassilopita). C’est aussi le jour où on offre les cadeaux aux enfants.

NB CG: en Grèce, la Théophanie célébrée le 6 janvier clot un temps important pour les enfants: en effet depuis la veille de Noël, donc pendant 12  jours les enfants font le tour des maisons en chantant des chansons afin de recevoir des friandises. c’est La période des kalanta, chants de Noël grecs À partir de la veille de Noël, les enfants vont dans la rue, accompagnés d’un triangle ou autre instrument de musique et frappent de porte en porte pour répandre le message de joie et de paix. Ils posent d’abord aux personnes qui leur ouvrent la porte la question cruciale « Na ta poume ? » (= Pouvons-nous (chanter) ?), et si la personne dit « Nai » (oui), alors ils commencent à chanter les kalanta, les chants de Noël. À la fin de leur prestation, ils reçoivent souvent de l’argent (petite somme symbolique), ou des biscuits de Noël (melomakarona ou kourabiedes) que les grecs ont souvent chez eux pendant les fêtes de fin d ‘année. C’est devenu une des traditions les plus populaires durant les douze jours qui séparent Noël de la Théophanie, fêtée le 6 janvier. En effet, les enfants chantent pour fêter les bonnes nouvelles de ces 12 jours : la naissance de Jésus, l’arrivée de Saint-Basile ou encore le baptême de Jésus, et répandre un message d’espoir et de joie. Ainsi, les chants diffèrent selon ce qu’ils célèbrent, mais aussi selon l’endroit où ils se trouvent. Car cette coutume existe partout en Grèce, dans les îles, les grandes villes jusqu’aux petits villages éloignés. Mais d’où vient-elle ? Les historiens ont retrouvé des textes qui parlent de la coutume de ειρεσιώνης (eiresionis = branche d’olivier sauvage) ayant lieu pendant l’automne. Ainsi, les enfants sortaient dans les rues et faisaient du porte à porte avec une branche d’olivier à la main en chantant les chants traditionnels. Cette branche d’olivier, symbole de fertilité, était décorée d’une guirlande de laine rouge et blanche, et les enfants y accrochaient les offrandes des personnes qu’ils visitaient. Parfois, ils tenaient un petit bateau en bois représentant l’arrivée du dieu Dionysos. Par ailleurs des chants étaient liés aussi à la fête du printemps et aux hirondelles, χελιδονίσματα (helidonismata). Les enfants tenaient une hirondelle en bois et allaient de maison en maison en chantant pour célébrer l’arrivée du printemps et le retour des hirondelles, remercier la fertilité de l’année écoulée et souhaiter à nouveau une bonne récolte et cela coïncidait avec la nouvelle année qui se fêtait alors le premier mars. C’est avec la fixation de la Nativité au 25 décembre et la théophanie au 6 janvier que ces chants ont commencé à devenir populaires pendant les fêtes de fin d’année, de la veille de Noël jusqu’au 6 janvier.

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