La paroisse Saint Pierre II en Chauvinois célèbre Marie en son Assomption

La paroisse Saint Pierre II en Chauvinois célèbre Marie en son Assomption

Si vous voulez nous rejoindre pour prier avec Marie nous vous proposons quatre célébrations:

-9h30 Messe à l’église Saint Hilaire de Cenan (La Puye) * (voir ci-dessous)

-10h30 Assemblée de prière à l’église Notre Dame de l’Assomption de Morthemer (Valdivienne)

-11h Messe à l’église Notre Dame de Chauvigny

-18h Méditation du chapelet à la grotte de Bonnes (en cas de pluie repli dans l’église Saint André de Bonnes)

 

* Le village de Cenan qui fait partie de la commune de La Puye se situe à une des extrémités de la « Ligne acadienne » 

L’Acadie

L’Acadie était une étendue de terre, au Canada, qui comportait la Nouvelle-Écosse, l’île du Cap-Breton, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard. Par le traité d’Utrecht de 1713, l’Acadie, et ses habitants, sont sous la souveraineté de la Grande-Bretagne. Sujets de l’Empire britannique, les Acadiens devaient porter allégeance au monarque en place. Ils offrent, à la place, un serment de neutralité qui est consenti par le gouverneur Richard Phillips. Cependant, après les années 1740, l’Acadie devient un intérêt stratégique et est destinée à devenir une terre de bataille pour l’expansion britannique et française sur la côte est de l’Amérique du Nord.

Les préparatifs militaires prenant forme, le nouveau gouverneur de la Nouvelle-Écosse, Charles Lawrence, demande aux Acadiens un serment d’allégeance pour s’assurer que ces derniers n’attaqueraient pas les Britanniques. Mais les Acadiens refusent, s’inquiétant des représailles des Français s’ils portaient serment à la Grande-Bretagne. Ils finissent cependant par porter allégeance à la couronne britannique, mais le gouverneur Lawrence, peu convaincu, stipule leur expulsion.

En juillet 1755, la population acadienne s’élevait à près de 12.000 personnes. En 7 ans, 10.000 d’entre elles ont été expulsées. Les Britanniques réquisitionnent les fermes, les biens et le bétail, pillent et ruinent les tombes pour s’assurer du non-retour des Acadiens. Ils sont envoyés dans d’autres colonies britanniques sur la côte est de l’Amérique du Nord et en France, dans l’ouest de l’hexagone.

La ligne acadienne dans la Vienne

La ligne acadienne de Vienne regroupait 58 fermes, construites sous l’impulsion du marquis Pérusse des Cars en 1773 et 1774 pour y loger les familles acadiennes déportées.

Parmi la trentaine de fermes encore debout, la n°10, aménagée en musée, située aux Huit-Maisons à Archigny, vous permettra de découvrir la tragique épopée des déportés de la Nouvelle-France.

Le 15 août est la fête nationale de l’Acadie

La fête nationale de l’Acadie est le premier des symboles acadiens qui fut choisi. C’est à la première convention nationale qui eut lieu à Memramcook en 1881 que les élites acadiennes eurent le mandat de choisir la date de cette fête. Le choix de la date engendra un débat parmi l’exécutif de la convention.

D’un côté, les uns prônaient le 24 juin, journée de la St-Jean-Baptiste (la fête des Canadiens français à l’époque et la fête nationale du Québec aujourd’hui). De l’autre côté, on préconisait l’adoption de la fête le 15 août, journée de l’Assomption1.

Les arguments qu’évoquèrent les pro-24 juin étaient:

  1. Les Acadiens doivent s’unir avec les autres Canadiens francophones face à la majorité anglophone du Canada
  2. Le 15 août tombe durant les récoltes, donc il serait difficile de chômer pour l’occasion de la fête.

En revanche les pro-15 août affirmaient:

  1. Les Acadiens constituent une nationalité distincte et se doivent d’adopter leur propre fête nationale.
  2. L’adoption d’une fête nationale distincte de celle du Canada français n’endommagerait pas les liens qui existent entre les deux peuples.
  3. Le 24 juin tombe durant les semences, donc il serait également difficile de chômer.
  4. Le 15 août est la journée de l’assomption, fête catholique de la Vierge Marie.

À cette époque, bon nombre des élites acadiennes étaient traditionalistes et désiraient la préservation des valeurs de la vieille France, celle de la pré-révolution, qui s’était dédiée durant le xviie siècle à la Vierge Marie. Ceci n’empêcha pas l’adoption d’un drapeau tricolore acadien à la convention de Miscouche trois ans plus tard.

L’abbé Marcel-François Richard, qui favorisait la date du 15 août, a vraisemblablement influencé la prise de décision par son discours, dont voici un extrait :

« … En effet, il me semble qu’un peuple qui, pendant plus d’un siècle d’épreuves et de persécutions, a su conserver sa religion, sa langue, ses coutumes et son autonomie, doit avoir acquis assez d’importance pour mériter qu’il adopte les moyens d’affirmer son existence d’une manière solennelle; et cela ne saurait se faire plus efficacement que par la célébration d’une fête nationale qui lui soit propre… Permettez-moi maintenant de vous signaler quelques-uns des motifs qui doivent vous engager à choisir la reine de l’Assomption comme fête nationale des Acadiens de préférence à la Saint-Jean-Baptiste. Les Canadiens ayant choisi Saint-Jean-Baptiste pour patron, il me semble qu’à moins de vouloir confondre notre nationalité dans la leur, il est urgent pour les Acadiens de se choisir une fête particulière. Il est bon de remarquer que nous ne sommes pas les descendants des Canadiens, mais de la France, et par conséquent je ne vois aucune raison qui nous engage à nous faire adopter la Saint-Jean-Baptiste comme notre fête nationale… Nous devons tâcher de nous choisir une fête qui nous rappelle notre origine. J’ose même affirmer que la fête de l’Assomption a toujours été et doit être toujours la fête nationale des Acadiens, descendants de la race française. Louis XIII a fait vœu de consacrer son empire à la Sainte Vierge et il voulut que la fête de l’Assomption fût la fête nationale du royaume. Or peu d’années plus tard, il envoya des colons prendre possession de l’Acadie. Ils ont dû par conséquent emporter avec eux les usages et les coutumes de leur patrie, et si des circonstances malheureuses les ont empêchés de chômer leur fête nationale d’une manière régulière, il est pourtant vrai de dire que la dévotion nationale des Acadiens, c’est la dévotion à Marie2. »

C’est finalement le 15 août qui fut choisi par les membres de la convention.

Fête nationale de l’Acadie en 1909, Shédiac (Nouveau-Brunswick)

Depuis le 19 juin 2003, une « Journée de la fête nationale des Acadiens et des Acadiennes » existe en vertu d’une loi adoptée par le Parlement du Canada.

Et n’oubliez pas de vous connecter du 11 au 16 août sur RCF Poitou

© Jean-Matthieu GAUTIER/CIRIC – 12 août 2018 : Foule devant la grotte de Massabielle durant le Pèlerinage National de l’Assomption. Lourdes (65), France.

Du 11 au 16 août 2019, des milliers de pèlerins se retrouvent à Lourdes à l’occasion de la fête de l’Assomption de la Vierge Marie. RCF vous propose une programmation spéciale.

Organisé et animé par la famille de la congrégation des Augustins de l’Assomption, l’Hospitalité Notre-Dame de Salut et l’Association Notre Dame de Salut, le Pèlerinage national de l’Assomption est le pèlerinage français réunissant le plus grand nombre de fidèles au sanctuaire Notre-Dame de Lourdes. Chaque année autour du 15 août, ce sont plus de 8.000 pèlerins qui viennent prier, servir et se rencontrer au cœur de la cité mariale.

RCF vous propose:

VISAGES DE SAINT – DES ATELIERS ANIMÉS PAR BÉNÉDICTE DRAILLARD – Productrice entre autres de l’émission Le Saint du jour sur RCF, Bénédicte Draillard animera trois ateliers à Lourdes, lors du Pèlerinage national.
• Lundi 12 août à 14h30, interview du Père Régis-Marie de la Teyssonnière sur le thème : « Bernadette illuminée par le sourire de Marie »
• Mardi 13 août  à 14h sur le thème : « Benoît Labre, le vagabond de Dieu »
• Mercredi 14 août à 14h30 sur le thème : « Bienheureuse Sr Paul-Hélène et les bienheux martyrs d’Algérie, des saints du quotidien »

​LE 15 AOÛT, FÊTE DE L’ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE

La question s’est posée très tôt aux chrétiens : comment Marie, la mère du Christ, a-t-elle terminé sa vie sur terre ? Les Écritures n’en disent rien, des textes apocryphes et des légendes ont comblé ce besoin de savoir. Quant à la réfléxion doctrinale et la célébration liturgique, les théologiens en débattent depuis le Ve siècle.

En Orient on parle de la Dormition de Marie, en Occident, de son Assomption dans la gloire. Il s’agit là d’un dogme de foi pour les catholiques – une vérité qui s’impose à eux – que le pape Pie XII a proclamé en 1950. « Marie, l’Immaculée Mère de Dieu toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme dans la gloire céleste. » Ainsi, ce que les catholiques célèbrent le 15 août, c’est à la fois la mort et la résurrection de Marie.

PROGRAMMATION SPÉCIALE SUR RCF
• Le Magazine de Lourdes
Du lundi 12 au vendredi 16 août de 18h15 à 19h par Maximme Dalle (de Radio Notre-Dame)

EN DIRECT DE LOURDES ► La Solennité de l’Assomption de la Vierge Marie 
Jeudi 15 août de 10h à 12h

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