Retour sur un samedi différent (le 15 mai 2021)
Fabrice et Guislaine Brémand
Nous avons vécu l’ordination diaconale dans une grande sérénité, tout avait été minutieusement préparé depuis de longues semaines (voire mois) grâce à l’aide efficace de Sœur Valérie BESIN et du service diocésain de liturgie. Nos enfants et parents, nos familles et nos amis de partout (ou presque) étaient là. La cathédrale était pleine en considérant les contraintes sanitaires.
La célébration fourmille de gestes et de symboles. Après la procession d’entrée, c’est le temps de l’appel : « ME VOICI » et des témoignages (trop élogieux à nos yeux) de l’équipe de formation et de l’équipe d’accompagnement suivis par le « OUI » de Guislaine.
La liturgie de la Parole, centrée sur des textes choisis spécialement pour signifier l’envoi en mission de tout baptisé et notamment d’un diacre, a ouvert la célébration de la liturgie de l’Ordination avec l’engagement : »OUI, je le veux » et la promesse de vivre en communion avec l’Archevêque (à genoux mains jointes entre celles de Mgr Wintzer). Ces deux « OUI » (le mien et celui de Guislaine), devant tous, sont un prolongement du « OUI » prononcé lors de notre mariage il y a longtemps, mais toujours à se redire et à revivre.
Après avoir revêtu l’aube qui rappelle le baptême, c’est le temps de la prostration. C’est un geste d’abandon total, allongé dans une attitude d’humilité alors qu’est chanté une longue litanie des saints. L’invocation du Christ et des Saints signifie que l’Église est une communion de vivants sanctifiés par celui qui donne la vie. J’en garde un souvenir très fort, intense … peut-être celui qui restera le plus gravé dans ma mémoire. Viennent ensuite l’imposition des mains (geste par lequel l’Église transmet un ministère) et la prière d’ordination, puis la remise de l’étole (je suis très fier du cadeau de nos trois enfants, Soline les ayant confectionnées toutes les quatre) et la remise de l’Évangéliaire.
Le geste du baiser fraternel par l’évêque (geste de la Paix) et de l’accueil dans la fraternité diaconale signifient concrètement l’entrée dans l’ordre des diacres. Guislaine aussi est accueillie par les épouses des diacres. Avec les contraintes sanitaires, il nous a fallu inventer une nouvelle démarche, en venant ensemble saluer le groupe des diacres et leur épouse.
La cérémonie se poursuit par la liturgie de l’eucharistie. Le nouveau diacre commence son ministère par le service de l’autel : des gestes nouveaux, impressionnants … mais la complicité de l’évêque, lui-même, et des autres frères diacres apporte un soutien fort appréciable.
Après la communion, Mgr Wintzer lit la lettre de mission. Cette mission revêt plusieurs dimensions. En ce qui nous concerne, nous sommes envoyés tous les deux, d’abord vers notre propre famille, puis en liaison avec le service diocésain de la pastorale des familles, notre attention sera portée vers les familles en difficulté dont les familles monoparentales. Dans le même élan, il nous est demandé de participer à l’accueil des familles au sein du centre spirituel des Filles de la Croix à La Puye. Le dernier point d’attention est porté à notre paroisse en tant que membre de l’équipe pastorale. Cette mission est donnée pour six ans.
Nos remerciements s’adressent à vous tous, parents, enfants, amis,… Merci à vous tous chrétiens de la paroisse Saint Pierre II en Chauvinois pour votre présence depuis de nombreuses années. C’est grâce à vous si notre foi a grandi petit à petit. Merci à tous les prêtres qui ont su nous mettre en route au fil des années. Merci aux Filles de la Croix, pour leur présence, leur prière, leur disponibilité. C’est toujours avec une grande joie que nous allons à La Puye, havre de paix, de sérénité et de ressourcement.
Merci à vous tous qui étiez présents à la cathédrale mais aussi à vous tous qui n’avez pu venir pour différentes raisons, notamment liées à la pandémie. Vous nous avez adressés tant et tant de témoignages d’amitié et de prières. Cette dynamique spirituelle nous dépasse et nous touche énormément. Merci pour tous les gestes de soutien reçus pour le début de cette nouvelle mission (livres, rituels…)
A l’issue de la célébration, nous aurions aimé partager quelques instants de convivialité et prendre le temps de la rencontre et de l’échange. Les conditions sanitaires nous ont imposé de vivre autrement, en dehors de nos habitudes. Mais si nous nous rappelons le temps des premières communautés chrétiennes, notamment dans le livre des Actes des Apôtres, comme exemple parmi d’autres (Ac 14, 23) : les disciples se rassemblèrent, prièrent, jeunèrent puis se séparèrent en laissant Saint Paul retourner vers Jérusalem. Eh bien, c’est exactement ce que nous avons vécu : nous nous sommes rassemblés, nous avons prié et nous nous sommes séparés… regonflés et plein de joie, prêts à accueillir l’avenir tel qu’il sera, avec l’aide de l’Esprit Saint.
