Annonces du 10 au 18 juin Messes de la Solennité du Saint Sacrement

« Manger ma chair, boire mon sang »

Comment s’étonner de la réaction des juifs entourant Jésus. Comment s’étonner des rumeurs colportées pendant les premières décennies du Christianisme sur cette secte de buveurs de sang (et peut-être même celui des enfants !).  Il se peut que, tellement habitués à entendre le prêtre reprendre les mots du Christ lors de son dernier repas, nous ne réagissions plus à ce qui peut profondément interroger des enfants se préparant à communier ou des frères et sœurs non chrétiens. On peut se défausser en disant que c’est un vocabulaire symbolique, sauf que dans notre foi le Christ est vraiment présent, de  tout son être de chair et de sang, et qu’il se donne en nourriture. Nous prenons souvent ce chant « Devenez ce que vous recevez, devenez le Corps du Christ » chant qui reprend librement les mots de Saint Augustin.

Après les informations vous trouverez le sermon 272  de Saint Augustin qui nous aide à approfondir le mystère de l’Eucharistie qui ne relève pas d’une forme d’anthropophagie même symbolique.

                                                                                                                                                 Christian GENRE Diacre OFS

 

Vous pouvez imprimer cette feuille d’annonces en utilisant ce lien:

Annonces 2023 semaine 24

Vous pouvez consulter et imprimer les feuilles de messe en utilisant ces liens:

Samedi 10 juin 18h30 Paizay-le-Sec

Messe 10 juin Paizay-le-Sec

Dimanche 11 juin 10h30 Chauvigny (Notre-Dame)   1ère communion des enfants du catéchisme

Messe 11 juin Chauvigny

Dimanche 11 juin  10h30 Bignoux

Messe 11 juin Bignoux

Pour approfondir un  peu le sens de la solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, voici ce que disait Saint Augustin (+430)  dans son sermon 272  (éd. des Mauristes 5, 1103-1104).

Ce que vous voyez sur l’autel de Dieu, c’est du pain et une coupe de vin : c’est cela que vos yeux vous signalent. Mais ce dont votre foi veut être instruite, c’est que ce pain est le corps du Christ, que cette coupe est son sang. Cela tient à une brève formule, qui peut suffire à la foi. Mais la foi cherche à s’instruire. Car vous pourriez me dire un jour : « Vous nous avez ordonné de croire. Donnez-nous une explication qui nous fasse comprendre. »

En effet, chacun de nous peut avoir cette pensée : Notre Seigneur Jésus Christ, nous savons d’où il tient sa chair, de la Vierge Marie. Enfant, il a été allaité, nourri, il a grandi, il est parvenu à l’état d’homme jeune. <> Il est mort sur la croix, puis il en a été détaché pour être enseveli. Il est ressuscité le troisième jour, et Il est monté au ciel le jour qu’il a voulu. C’est au ciel qu’il a élevé son corps, c’est de là qu’il viendra juger les vivants et les morts, c’est là qu’il réside présentement à la droite du Père. Alors, comment ce pain est-il son corps, et cette coupe, ou plutôt son contenu, peut-il être son sang ?

Mes frères, c’est cela que l’on appelle des sacrements : ils montrent une réalité, et en font comprendre une autre. Ce que nous voyons est une apparence corporelle, tandis que ce que nous comprenons est un fruit spirituel.

Si vous voulez comprendre ce qu’est le corps du Christ, écoutez l’Apôtre, qui dit aux fidèles : Vous êtes le corps du Christ, et chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps (1 Co 12,17). Donc, si c’est vous qui êtes le corps du Christ et ses membres, c’est votre mystère qui se trouve sur la table du Seigneur, et c’est votre mystère que vous recevez. A cela, que vous êtes, vous répondez : « Amen », et par cette réponse, vous y souscrivez. On vous dit : « Le corps du Christ », et vous répondez « Amen ». Soyez donc membres du corps du Christ, pour que cet Amen soit véridique.

Pourquoi donc le corps est-il dans le pain ? Ici encore, ne disons rien de nous-mêmes, écoutons encore l’Apôtre qui, en parlant de ce sacrement, nous dit : Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps (1 Co 10,17). Comprenez cela et soyez dans la joie : unité, vérité, piété, charité ! Un seul pain : qui est ce pain unique ? Un seul corps, nous qui sommes multitude. Rappelez-vous qu’on ne fait pas du pain avec un seul grain, mais avec beaucoup.

Au moment des exorcismes, vous étiez en quelque sorte sous la meule, vous avez été broyés. Au moment du baptême, vous avez été mouillés, vous deveniez comme une pâte ; et on vous a fait cuire en quelque sorte quand vous avez reçu le feu de l’Esprit-Saint. Dès lors soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes. Voilà ce que l’Apôtre dit du pain.

Au sujet de la coupe, bien qu’il n’en ait pas parlé autant que du pain, il nous fait comprendre ce qui la concerne. Car, pour avoir l’apparence visible du pain, beaucoup de grains ne forment qu’une seule pâte, afin de réaliser ce que l’Ecriture Sainte nous dit au sujet des fidèles : ils avaient un seul cœur et une seule âme (Ac 4,32) devant Dieu. Il en est de même pour le vin. Rappelez-vous, mes frères, comment on fait le vin. De nombreux grains sont attachés à la grappe, mais le liquide contenu dans tous ces grains se rassemble en une boisson unique.

C’est ainsi que le Seigneur Christ nous a représentés, il a voulu que nous lui appartenions, et il a consacré sur sa table le mystère de notre paix et de notre unité. Celui qui reçoit ce mystère d’unité, mais ne garde pas le lien de la paix, reçoit un témoignage qui le condamne, au lieu de recevoir ce mystère pour son bien.

 

 

 

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