Annonces du 23 au 31 décembre, messes de la Nativité du Seigneur

La Nativité Monastère de la Périvleptos, Mystra, Grèce (2ème moitié du XIVème siècle)

Marie semble comme endormie, enveloppée dans un vêtement informe presque noir, on dirait la tenue d’une religieuse d’aujourd’hui. Seule sa main droite et son visage sont un peu éclairés et son auréole donne un peu de lumière. Sa position, la couleur du vêtement pourraient faire penser à des représentations de la Dormition de la Mère de Dieu, mais ici son regard nous interroge. Jésus est emmaillotté serré, comme on le faisait autrefois. Les yeux bien ouverts, il repose dans une cuve de pierre qui a toute l’allure d’un tombeau. Les bandelettes serrées sur son corps évoquent celles dont Lazare est enveloppé lorsqu’il sort de son tombeau, autre fresque de cette église. Il y a un continuum entre Noël et Pâques. Le nouveau né est réchauffé par le souffle d’une âne et d’un bœuf très stylisés, et la notion d’échelle ne trouble guère l’artiste! A droite, au pied de Marie, hors de la grotte-étable – on peut y percevoir la préfiguration du Saint Sépulcre- où reposent la mère et l’enfant, Joseph est à l’écart, pensif. C’est un élément commun à la grande majorité des Nativités. A droite, plus haut que les bergers, peu visibles, des anges sont en position de prière, d’adoration devant l’enfant. Tout en haut à gauche, un groupe vient prier, leurs auréoles indiquent leur sainteté. Un peu en dessous les mages sont en route, et en bas à gauche, des femmes font la toilette du nouveau-né, autre élément classique des Nativités.

« Le Verbe s’est fait chair il a habité parmi nous ».

« De nombreux siècles s’étant écoulés depuis que Dieu avait créé le ciel et la terre et qu’il avait fait l’homme à son image ; de même, de nombreux siècles ayant passé depuis que le déluge avait pris fin et que le Très-Haut avait mis l’arc dans la nuée comme signe de l’Alliance et de la Paix ; au vingt-et-unième siècle depuis la migration d’Abraham, notre Père, d’Ur en Chaldée ; au treizième siècle depuis la sortie d’Égypte du peuple d’Israël, sous la conduite de Moïse. Environ l’an mille depuis l’onction royale de David ; en la soixante-cinquième Semaine selon la prophétie de Daniel ; en la cent quatre-vingt-quatorzième Olympiade ; l’an sept cent cinquante-deux de la fondation de Rome ; la quarante-deuxième année de l’Empire d’Octavien Auguste ; au sixième âge du monde, et tout l’univers étant en paix ; JÉSUS-CHRIST, DIEU ÉTERNEL, ET FILS DU PÈRE ÉTERNEL, voulant consacrer ce monde par son très miséricordieux avènement, ayant été conçu du Saint-Esprit, et neuf mois s’étant écoulés depuis sa conception virginale, NAÎT de la Vierge Marie à Bethléem de Judée, et se fait homme : NATIVITÉ DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST SELON LA CHAIR. »